Il y a ce sentiment de vide immense qui te tord le coeur par moments, quand tu te retrouves seule face à toi-même. Alors tu recherches quelque chose auquel t'accrocher en scrolant sur ton téléphone, en passant d'une appli à l'autre pour ressentir une présence, quand bien même elle serait virtuelle
Lire la suiteJe ne sais pas ce qu'il se passe en moi depuis la nouvelle lune de février, mais c'est le tsunami à l'intérieur, le tremblement de terre, les sept plaies d'Egypte, l'apocalypse. Des vagues énormes déferlent et rasent tout sur leurs passages : les arbres, les maisons, les immeubles, les gens. Des mitraillettes dans les deux mains, j'avance comme godzilla et je tire sur tout ce qui bouge. Je sors les bombes, les kalachnikovs, les mines antipersonnelles, je dégomme tout.
Lire la suiteOh, berlingo délicieux, à peine ai-je pu effleurer ton papier argent que tu t'es volatilisé. Je ne t'aurais même pas goûté, ne serait-ce que quelques kilomètres sur ta banquette en polyester. Ce n'était pas toi. J'étais faite pour un autre habitacle. Je suis faite pour toi. Bientôt nous allons nous rencontrer. Il est temps de te déclamer ma flamme pour te voir émerger du lac Léman en pleins feux de brouillard avant :
Lire la suiteLa tête en bas, je ris. Je n'arrive plus à m'arrêter. Mes chevilles suspendues à une ficelle, une main derrière ma poitrine, je vois tout à l'envers. Parfois, il faut tout renverser pour comprendre. Parfois il faut faire le poirier pour mettre de l'ordre dans l'inconscient (et ça fait quelques temps que je rêve de marcher sur les mains). C'est le moment.
Lire la suitePasser discrètement la tête par le coin droit de l’écran - éclairage nocturne activé. Glisser l’avant de ma chaussure devant le wallpaper Saraswati (là où le paon se tient près de la déesse aux quatre bras), faire apparaître une main entre les icônes, tenter un second pas dans la barre grise « Que voulez-vous dire ? ». Ouf j’y suis. Resurgir dans le flux des publications. Défiler en talons entre les photos carrées, les hashtags et les hyperliens. Reprendre les réseaux laissés à l’abandon quelques semaines (non, quelques mois constate-je en scrollant sur la page aux boutons bleus). Pianoter du pouce droit sur le clavier tactile. L’inspiration vient, revient. En pleine nuit, entre 4h et 6h du matin. Je tapote des lettres et des mots sans m'arrêter. « Tout doux, ma chère. De la douceur chère Hélène Bulldozer ! » « Entendu cinq sur cinq Hélène coton », je reviens sur l'écran, c'est parti. En douceur.
Lire la suiteCela fait presque une semaine que j’ai présenté ma pièce. Je n’avais pas encore senti l’élan d'écrire dessus. Je me répétais pourtant : “Tu vas faire un live sur YouTube pour partager cet amour immense que tu as ressenti, ce challenge que tu t’es donné et que tu as mené à bien. Et tu l’intituleras « le monde n’attend qu’une chose : que tu prennes ta place » " mais je n’y arrivais pas. Avant, il fallait que je comprenne quelque chose. Perchée sur mon sommet, face au relief verdoyant, je pleure. Un gros nœud vient de se dénouer.
Lire la suiteJe ne regarde pas la télé, je n’en ai pas. Je ne lis plus les journaux. Je ne regarde pas les infos sur internet. Sur Facebook je sélectionne les posts qui apparaissent sur mon fil.
Je ne veux pas voir. Je fais l'autruche.
Lire la suiteQuelle est ta plus grande peur ?
Lire la suiteNous avons peur et nous sommes prêts à nous cacher dans nos terriers, alors que le vivant continue de vivre, inlassablement. L'oiseau vole, la pluie tombe, le soleil se lève et se couche, les fourmis s'affairent dans leur fourmilière, les cerfs brament. La rivière continue de couler.
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