Je vis mon rêve
Je vis mon rêve.
En cet instant, en gare de Genève, face au parvis, je souris. Un sourire béat, d’extase, de félicité. Les autres passent à côté de moi avec leurs valises, certains au téléphone, oreillettes. Moi, je suis debout, arrêtée au milieu de toute cette agitation. Une immense joie m’habite, de grands frissons parcourent mon corps.
Je suis à Genève et je vis mon rêve.
Celui-là même qui m’est apparu en méditation il y a maintenant presque deux ans. Mon cœur bondit de joie, j’ai envie de hurler « la vie est belle ! ». Pourtant mon égo pourrait comme souvent se plaindre que ce n’est pas assez. J’ai passé une bonne partie de la journée à attendre, transpirante dans mon uniforme aux enseignes du canton de Genève, et pourtant j’étais bien. Bye bye ego, je me sens tellement heureuse, que rien d’autre n’a d’importance ! Mon beau billet bleu, je l’ai glissé dans mon portefeuille délicatement, avec un soupir de satisfaction.
Je vis mon rêve car aujourd’hui j’ai travaillé dans ce que j’aime. Aujourd’hui j’ai joué à la policière. Rangers noires, pantalon bleu foncé, petit polo bleu et noir avec mon blason sur l’épaule “Protéger et servir”. Certes, on ne me verra que quelques secondes en flou, passer dans un couloir. Je m’en fiche. Je vis mon rêve et c’est le début du chemin. J’ai passé la journée à attendre ma scène au milieu des électros, tout près des costumièr.e.s. J’ai frôlé les acteurs et actrices principales.aux, je suis passée à la coiffure. Au « Action !», je suis passée dans le couloir. C’était MA scène. Après ça, j’ai attendu une bonne partie de l’après-midi une deuxième scène que je n’ai pas tournée, dans le resto d’à côté, un restaurant italien. Moi et mon « Police » David le dos, j’ai discuté vin italien et politique avec des genevois des Pouilles, les ai regardé jouer aux cartes avec emphase, me suis fait offrir de la San Pelegrino « avec de la menthe ? »
J’ai attendu en lisant le livre « Demandez et vous recevrez » et j’ai ressenti toute la puissance de son message. « Visualisez vous en ce moment, comme le bénéficiaire du puissant courant de Bien-être affluant à vous. Imaginez que vous jouissez pleinement de l’afflux de toute cette énergie. Efforcez-vous de sentir que vous êtes en train de bénéficier de cette abondance illimitée de Bien-être, souriez et essayez d’accepter que vous la méritez. »
Ici, en cet instant je vis mon rêve d’être actrice. Même si je ne suis pas encore à l’affiche en rôle principal, je le vis, intensément. Même si je ne dois apparaître que quelques secondes en flou en fond de scène, la réalité est que j’y suis. Ce premier pas de fourmi me gonfle de Gratitude. Aujourd’hui j’ai joué pour une série, ne serait-ce que 3 secondes, à Genève et je rentre en train comme une « vraie » frontalière dans mon appartement avec vue sur le lac, un billet en poche.
Je suis heureuse car j’ai vécu pleinement l’instant qui se présentait à moi : attendre pleinement, jouer pleinement quelques minutes et accueillir pleinement tout ce dépaysement à bavarder avec des italiens, immergée dans un ailleurs tout proche. Je suis pleine de gratitude car je vis mon rêve.
Seule, face à la gare, avec mon sourire béat, un bus passe « dream big, do big », et j’éclate de rire !!! Comme la vie est magique !!! Je veux continuer à rêver grand et faire grand. Je fais en tous cas le premier pas pour cela, et c’est le début d’un GRAND chemin. (Au fait, j’y retourne demain, on m’a proposé une deuxième journée !)
(bon j'avais pas le droit de diffuser la photo de moi en uniforme : usurpation d'identité, dommage !)